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Récit de voyage - Venezuela !

12 décembre 2013

Week-end à Catatumbo !

Apres un moment d'absence, me voila de retour avec des nouvelles fraiches. Recit du week-end du 7 decembre 2013 :

Plein de curiosité et de courage, nous avons décidé de nous en remettre à un tour opérateur spécialisé dans les activités sportives ou extremes. Mais n'ayez crainte, nous avons commencé par quelque chose de léger, plus spectaculaire que dangereux. On nous parle depuis quelques temps de cette région venezuelienne, chaque nuit secouée par des pluies d'éclairs. Récit d'un week-end haut en couleurs.

 

Le guide nous attend de bon matin dans la petit boutique du tour opérateur. Le patron est allé acheté des fruits frais (c'est un vrai délice de pouvoir manger du melon, des fraises, de l'ananas, des bananes, produits dans la région), et tout ce qu'il faut pour nous sustenter durant ce week-end d'aventure. Avant d'arriver à Catatumbo, différentes étapes sont prévues, afin de nous faire découvrir la région :

 

1ere étape : Lagunillas

Le nom fait rever, mais la réalité n'est pas à la hauteur de cette splendide dénomination. On est bien loin de la plage caribéenne ^^. Nous avions déja eu l'occasion de découvrir ce lieu il y a quelques semaines. 

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L'eau est marron car elle renferme une substance noire, utilisée par les médecins. Les belles eaux transparentes se sera pour plus tard ! La Lagune est accompagnée d'un petit parc ou les familles des environs viennent célébrer les anniversaires des bambins (nombreuses pinatas au programme (les grands sac en forme de personnages qui renferment pleins de bonbons).

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Nous nous sommes ensuite arretés dans un village qui comporte une jolie église :

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Je ne sais pas vous, mais personnellement, j'adore les couleurs des maisons d'Amérique latine.

 

2eme étape : Une ancienne plantation de café - La Hacienda La Victoria

La région est également célebre pour ses plantations de café. Malheureusement, la plupart ont été fermées il y a une dizaine d'années. Le café de la région est envoyé dans d'autres zones du Venezuela, afin d'etre mélangé à du café moins pur, et donc, moins fort. Le pays est tout de meme réputé pour produire de l'excellent café. Cette plantation a été batie par des immigrés européens dont l'histoire est aujourd'hui retracée par cette ancienne plantation, devenue musée nationale. Il est toujours étrange de rentrer dans un musée sans payer, d'autant plus que la zone est tres propre et bien entretenue (la culture est pourtant toujours la premiere à souffrir des difficultés économiques d'un pays ...). 

 

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Protégée par une immense foret, la petite exploitation comporte une cour, ou le café séchait au soleil.

 

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Les différentes étapes de la préparation du café.

 

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Nous avons également vu la salle ou se préparait le café. Les machines étaient activées par l'eau d'une sorte de petit moulin, aujourd'hui à l'abandon.

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Nous descendons lentement les montagnes de Mérida, pour rejoindre des altitudes ou la chaleur est bien plus forte.

 

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Ok, l'eau ne fait toujours pas rever. Cette fois, c'est la faute des lavements de terrain, qui déversent une grande quantité de boue dans l'eau de montagne.

 

3eme étape : petit village au bord du lac

Nous sommes d'abord frappés par la chaleur des lieux. On attend à l'ombre que notre second guide arrive. Il est un peu en retard (les Venezueliens ne sont pas tres ponctuels, et ils l'assument totalement). Le village n'est pas tres reluisant, il est un peu pollué, les chiens courrent en liberté, les enfants jouent dans la petit cour. Je m'y sens en sécurité, et je prends quelques photos.

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Le guide local débarque notre ... barque.

(et oui, les Venezueliens n'ont pas peur des maisons rose ! )

 

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C'est parti pour une heure de promenade sur l'eau, à la découverte de la faune et de la flore tropicales

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      L'impression d'avoir atteint le bout du monde ... 

 

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Nos amis les singes

 

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Toute une famille de singes se promenait entre les branches.

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Et bientot, au bout du monde, apparait une petite maisonnette

Il s'agit d'un palafitos, petite demeure sur pilotis. Lorsque les conquistadores ont atteint l'extrémité ouest de l'actuel Venezuela, ils ont découvert ce grand lac, le lac de Maracaibo. Il était recouvert par ces petites huttes sur pilotis. Les conquérants ont baptisé cette contrée Venezuela, suite à la découverte de ce grand lac peuplé. (Venezuela signifie littéralement "petite Venise" ! Comme quoi, on projette toujours un peu le connu sur l'inconnu ... ). Source . LonelyPlanet

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 Certains palafitos n'ont pas survecu au systeme administratif complexe. Les proprietaires n'ayant pas obtenu le droit de construction et de renovation se sont vus contraint de laisser leurs huttes sur pilotis à l'abandon. Pour le plus grands plaisirs des jeunes de la region, qui viennent faire un pique-nique et boire quelques bieres au milieu de l'eau. Mais aussi pour le grand plus grand plaisir des oiseaux, qui utilisent les restes de palafitos pour se secher les plumes ! (pendant plusieurs heures !)

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A droite : séance de séchage collective ! Ca ne donne pas l'air tres intelligent mais c'est plutot futé !

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 Notre sympathique guide, Omar, et son palafitos, ou nous avons passé la nuit. 

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 Notre guide dispose deux grands hamacs pres de l'eau. Nous allons y passer la nuit. Pour l'instant la mer est tres calme, on surveille le ciel à la recherche de nuages. En effet, pour que la pluie d'eclairs ait lieu, certains conditions meterologiques sont necessaires. 

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Petit moment détente avant la pluie d'orages et le safari nocturne ! (bien sur, photo prise à mon insue ^^)

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Le calme avant la tempete !

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Nous partageons un bon barbecue venezuelien devant ce spectacle naturel et coloré.

La nuit tombe et nous partons pour un safari nocturne ! Notre guide est doué et attentionné, il cherche à partager les richesses de son pays. Au milieu de l'expédition, il arrete le moteur du bateau pour nous faire "écouter le bruit de la nature". La nature endormie est tout de meme en éveil, c'est délicieusement bruyant ! Les oiseaux et les insectes sont de sortie.

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Nous nous approchons tout pres des oiseaux, presque assez pres pour pouvoir les toucher. Ils dorment.

Le guide a un oeil de lynx. Il repere les caïmans grace à leurs yeux qui sortent de l'eau pour nous observer.

Tout d'un coup, le guide se dirige tout doucement sous un arbre, et nous dissimule sous des branches. Il plonge le bras dans l'eau, et ressort avec une petite créature effrayé : un bébé Caïman! C'est une espece de crocodile vivant en Amerique centrale et en Amerique du sud.

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Benjamin et son nouvel ami le bébé caïman. Au départ, l'animal était craintif et bougeait beaucoup. Il cherchait à se défendre. Mais Omar a l'habitude. Il a tres vite apaisé l'animal. Il nous a montré comment le tenir : lorsque le caiman sait qu'il ne craint rien, il cesse de se débattre. C'est impressionnant, il devient alors completement immobile ! On peut le caresser et le tenir sans trop de danger. Pour cela, il faut le tenir autour du cou, fermement, mais sans exercer de pression. Ce fut une rencontre assez impressionnante.

Nous rentrons au palafitos, vraiment ravi de ce petit week-end. Nous n'avons pas encore vu d'éclairs, mais ce n'est pas grave.

Finalement, le temps semble changer. Les eclairs debutent timident. J'ai prefere profiter du spectacle que de prendre des photos (et puis, c'etait assez compliqué aussi !).

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Les éclairs débutent tranquillement, puis tout s'emballe. Les éclairs se multiplient et le ciel se couvrent de ces lignes lumineuses. Ces orages impressionnants sont dus à la rencontre des vents chauds venant de Maracaibo (ville du Nord du Venezuela, ou il fait vraiment tres chaud - entre 40 et 50 degres au mois de septembre par exemple) et les vents froids venant de Merida, ou le climat est beaucoup plus tempéré.

La nuit sera particulierement agitée : les éclairs se rapprochent de notre modeste campement. Nous serons obligés de nous protéger à l'intérieur du palafitos. Heureusement, notre guide est attentionné, et prends bien soin de nous. Les éclairs agitent le ciel mais aussi la mer. Je me réveille plusieurs fois en sursaut, un peu effrayée par tous ces bruits étranges et inhabituels (les eclairs, la mer, mais aussi tous les animaux peuplant ces lieux). Le hamac bouge dans tous les sens. On se serait cru sur un navire en pleine tempete !

Le lendemain, le calme est de retour. Les oiseaux se sechent tranquillement sur les ruines des palafitos. Nous petit-déjeunons de bon matin avec Omar. Ananas frais, melon, jambon, fromage, pain, salade, jus de fruits. Au Venezuela, on ne plaisante pas avec le petit-dej !

Une super expérience :)

 

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Sur le chemin du retour, le guide nous montre du cacao. Cette plante marron donnera du délicieux chocolat !

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28 octobre 2013

Journal d'un prof débutant - épisode 1

Journal d'un prof débutant - épisode 1

 

C'est visiblement à la mode ces temps-ci. (http://www.lepoint.fr/societe/journal-d-un-prof-debutant-episode-12-il-ne-faut-desesperer-de-rien-22-10-2013-1746501_23.php )

Comme vous le savez, je ne suis pas ici pour me dorer la pilule sur une plage luxuriante. Non. Je suis ici en tant qu'assistante de langue francaise. Un vilain mot joliment hypocrite. Certes, je joue les assistantes a la faculté (animation d'un ciné-club, correction de copies, entretiens indivuels, correction de mémoire, organisation d'ateliers, mais aussi heures de permanence dans le bureau (OUAIS mon premier bureau -presque- rien qu'à moi) mais à l'Alliance Francaise, je donne de vrais cours, devant de vrais éleves, qui payent ces cours une petite fortune et attendent beaucoup de nous.

 

Comme je ne prends toujours pas de photo (et que je ne peux plus les transferer depuis le vol de mon PC) on se contentera de photos issues d'internet :

 

 

 Voici l'Alliance Francaise de Mérida, ou je donne cours tous les soirs de 18h a 20h. 

 

On nous a laissé deux semaines d'observation avant de nous lancer dans le grand bain. La veille du premier cours, j'appréhendais un peu : c'est vrai que je donne pas mal de cours de soutien en France, mais la rien à voir. Le public est different, les methodes et les attentes egalement.

Nous devons imperativement parler francais durant les cours. L'espagnol n'est pas toléré. Facile pour moi, un peu moins pour mes éleves débutants, de niveau A2 (l'équivalent d'un niveau de fin de college, début de lycée). Moins facile quand je dois expliquer un mot ou un concept :

Pas si simple d'expliquer a des debutants (sans passer par l'espagnol) ce que veut dire "volontiers", "axé sur", "panthéon", etc.

 

Le contact avec les etudiants

Je crois que le premier cours est important : chacun est un peu sur ses gardes, et observe le prof. On m'avait prévenue qu'il s'agissait d'un groupe "difficile" : mes étudiants sont des "artistes" avec un égo assez développé ... Je l'ai ressenti au début : certains m'ont un peu défiée en adoptant une attitude de petit bad boy. Deux des garcons ne m'écoutaient pas, sortaient leur téléphone pendant le cours, faisaient des blagues a voix basse en espagnol. Mais au fur et a mesure du temps, au bout de 3 séances je pense, nous nous sommes apprivoisés. J'ai préféré joué la carte de l'humour plutot que celle de la punition, etre attentive a chacun selon ses difficultés, sans faire de difference de traitement. 

La semaine suivante, l'ambiance avait deja changé : mes petits Bad Boys se sont mis à parler francais, à etre "en demande", à poser des questions, à jouer le jeu à fond lorsque je propose une activite theatre. Troisieme semaine, j'ai eu des biscuits faits maison, et l'un d'eux m'a preté un livre car le theme m'interessait. Hier, le deuxieme bad boy nous a tous invités a aller boire un verre ensemble en fin de semaine, et a bien insisté sur le fait que j'étais invitée aussi. Et aujourd'hui, il m'a parlé d'une expo d'art dans le centre ville qui pourrait m'interesser. Ca ne veut sans doute pas dire grand chose, mais je crois que nous avons tissé un lien. Je dirais meme que je les apprécie.

 

Les bémols

Ma premiere grosse déconvenue : le manque de ponctualité des éleves (le cours commence en fait rarement avant 18h15) et surtout leurs absences répétées.  Mais ce sont des adultes (mes étudiants ont entre 20 et 25 ans), ils payent leurs cours, alors je n'insiste pas. Et je sais aussi qu'ils ont une vie à coté : certains sont étudiants, d'autres travaillent. Je sais ce que c'est. Je les trouve courageux de venir de 18 à 20h apres leurs journées de travail ou de cours. Surtout qu'ici à 20h il fait nuit noire, et ca commence à craindre dans la rue.

 

Les trois premieres semaines

Apres une semaine de cours, je suis deja plus relax. Je commence à parler un peu plus vite.

Apres deux semaines de cours, je me sens à l'aise. J'essaye d'etre cool (petites blagues, et petites anecdotes sur la vie en France) mais de les faire avancer en douceur (ici, les etudiants détestent ecrire, ils sont bien meilleurs a l'oral, alors je les fais tout de meme ecrire un peu chaque jour). J'ai repéré les lacunes et les forces de chacun, et je jongle discretement avec tout cela.

Les etudiants sont presque tout le temps présents désormais. 

 

Ma premiere inspection

Je suis une personne assez nerveuse, mais étonnament, je n'ai quasiment jamais ressenti de stress avant ou pendant un cours. Mais la premiere inspection, c'est autre chose. La directrice de l'Alliance francaise est une personne exigeante, qui sait ce qu'elle veut, et a des attentes tres précises. Elle m'intimide un peu (mais je suis facilement intimidée au début). 

Alors lorsqu'elle est venue au premier rang pour assister a mon cours, je ne faisais pas la maline. Se faire observer et noter (avec la grille d'évaluation ...) c'est assez intimidant. Finalement le bilan est assez positif. Elle m'a dit deux fois avoir été "positivement impressionnée", donc je crois que ca va. Bien sur, il y a des points a améliorer : la proxémie (etre plus proche des eleves physiquement, bouger dans la classe, ce que je n'ai pas fait pendant l'inspection c'est vrai. Intimidée assise derriere son bureau de prof ... Alors qu'en vrai j'aime etre avec eux, cette barriere-bureau me rassure et me gene a la fois) je dois également travailler la correction phonétique et varier mes supports de travail.

 

Premier examen et premiers oraux

Depuis lundi, je fais passer des oraux a mes petits étudiants. Ils sont stressés et pas franchement a l'aise. Je leur dis : "ce n'est que moi" avec un grand sourire, et je les rassure un peu. Ils ne se rendent pas compte qu'ils ont un bon niveau. L'examen écrit a semblé plus laborieux, mais finalement apres correction ils s'en sortent bien. 

 

Premier bilan

L'expérience est pour ma part tres positive. J'aime transmettre, enseigner, communiquer, partager. J'adore percevoir leur curiosité, les faire rire, souligner nos differences culturelles, et nos quelques ressemblances. Je suis ravie quand eux aussi m'apprennent des mots et des expressions. Je trouve ca bien de leur montrer que moi aussi je suis en situation d'apprentissage. Apres 4 semaines de cours, et environ 40h de dispensées, je me sens bien. Certains cours me redonnent de l'énergie, je trouve que c'est un vrai luxe. Les moments de complicité (c'est toujours agréable d'apprendre en s'amusant) sont les plus revigorants. Egalement quand je constate les progres d'un étudiant.

Bien sur, ce n'est pas toujours facile, et c'est beaucoup de travail ! Je voudrais d'ailleurs le souligner. Etre prof, c'est un grand investissement, intellectuel mais aussi émotionnel, je trouve. (c'est niaisouillais ce que je dis hein ?). Il faut avant tout etre patient (répéter vingt fois que "un" se dit "un" et pas "oune" et pareil pour plein d'autres mots), savoir expliquer (ouais allez expliquer les usages du subjonctif, les irréguliers, ou le pourquoi de la voix passive etc).

Pour autqnt, je ne me vois toujours pas enseigner en France. Lycée/college ... Ca ne m'attire pas. Souvenez-vous de votre état d'esprit a cette période de votre vie. Voila ce que je ne veux pas affronter a nouveau.

 

Désolée pour les accents, j'en suis dépourvue. Je copie-colle de temps en temps mais ce n'est pas tres drole.

5 octobre 2013

El dinero venezolano

L'argent vénézuélien !


Voilà un thème bien prosaïque, mais très important au Venezuela !

La monnaie a été changée il y a quelques années (début 2008). Le "bolivar fuerte" a remplacé le "bolivar". Ca a l'air presque pareil, sauf que UN bolivar fuerte équivaut à 1000 bolivars. Le diminutif : BsF

La monnaie tient son nom du héros Simón Bolívar (El Libertador !), grande figure de l'émancipation des anciennces colonies espagnoles. C'est une véritable icône, très présente au Venezuela (de nombreuses rues, places, etc portent son nom. Et la monnaie ! Ce qui n'est pas rien ! C'est comme si on appelait notre monnaie des "Sarkozy" (mauvais exemple!) ou des "Napoléons" (ce qui est arrivé d'ailleurs ...)).


Il y a une pièce qui fait 12 centimes et demi !

 


La pièce de 1 bolivar ressemble un peu à notre pièce d'un euro ! Mais ça n'a pas du tout la même valeur ...

 

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 Les billets Venezueliens !

Simón Bolívar est bien sûr présent sur le billet sur le plus important.

Les billets font tous la meme taille, qu'elle que soit leur valeur.

Jusqu'ici c'est très simple. Après ça se complique ...

 

 

Lorsque l'on voyage, on peut changer son argent à un taux plus ou moins fixe (en février dernier, pour 1 euro j'avais 70 roupies indiennes par exemple. En 2010, je pouvais avoir 60 roupies environ pour un euro. La monnaie indienne a donc perdu de sa valeur entre 2010 et 2013). Au Venezuela, c'est encore pire. 


A la banque, pour 1 euro, j'ai 8 Bolivares. Ok. A ce taux-là, tu as mangé ta petite paie de prof en 2 jours. 

Mais au marché noir, pour 1 euro, on peut avoir 40 ou même 50 BsF (et meme 70 maintenant ...)! Ce taux change d'un jour à l'autre. Les variations sont vraiment impressionnantes. En juin 2013, 1 € valait 30 BsF. Fin septembre, quand je suis arrivée dans ce pays, l'euro valait 55 bsf. Un mois plus tard, il atteint les 72 BsF. Ces variations importantes sont le reflet d'une situation économique fragile. Pourtant le Venezuela possède et vend du pétrole ! (Ici, faire son plein coûte 4 BsF, soit 0.08 centimes d'euros ... ! Enfin, c'est la seule chose qui n'est pas chère ici).

Bien sûr, c'est illégal de changer au marché noir. Le risque ? La prison.

 

Pourquoi une telle différence de taux ? (c'est vraiment énorme ! C'est comme si votre petit € valait soudainement 5 fois plus ! Imaginez votre pouvoir d'achat multiplié par 5 ...).

L'Etat contrôle en grande partie la question monétaire. Officiellement, c'est pour éviter que les capitaux sortent du pays. Un Venezuelien qui souhaite voyager ne peut tout simplement pas acceder aux devises etrangeres. Il doit se lancer dans des demarches administratives complexes et vraiment justifier son voyage (!). Si le gouvernement dit oui, il va pouvoir acheter des devises au taux officiel (c'est a dire a bas prix). Dans ce cas et seulement dans ce cas, le Venezuelien en quete de voyage va pouvoir acheter ses euros a 8 bsf l'euro. Mais ce n'est pas toujours aussi simple. 

{Toujours en vie ? Je ne suis pas une spécialiste en économie, je cherche juste a rendre compte d'une situation monétaire particulierement étonnante}

 

 

Autre chose qui complexifie encore tout ceci : la monnaie nationale ne cesse d'être dévaluée, elle perd de sa valeur à toute vitesse (d'où le fait aussi que l'€ vaut de plus en plus cher). Le gouvernement a décidé a plusieurs reprises de faire perdre de sa valeur a la monnaie nationale. Notamment pour rendre les echanges commerciaux plus juteux pour le Venezuela.

La population est donc finalement assez friande de notre monnaie, car, quoi qu'en dise, c'est une monnaie assez stable (par rapport au BsF c'est une monnaie hyper stable). Pour le moment, c'est une valeur sûre. Et comme le gouvernement limite l'accès du peuple aux devises etrangeres : le marché noir explose, certaines personnes cherchent à acquérir des € ou des dollars, car ils conserveront leur valeur à l'avenir : ce qui n'est pas le cas du BsF, dont le présent est flou, et l'avenir, plus qu'incertain.

La monnaie perd de sa valeur, et les prix grimpent à une vitesse folle. Cocktail explosif ...

 Le Venezuela ou l'histoire méga complexe d'une shizophrénie monétaire.

 

 

 

 

30 septembre 2013

Les trois premiers jours - Caracas

Les trois premiers jours furent particulièrement intenses.


Mardi 24 septembre

Départ de Reims à 1h45. Arrivée à Orly vers 4h. Puis 4h d'attente (enregistrement des bagages, contrôle de sécurité, etc).

Arrivée à Lisbonne 2h30 plus tard. Encore de l'attente. A l'heure de partir, le pilote a disparu ! C'est un peu la panique du côté du personnel. C'est super rassurant. 8h30 de vol plus tard, arrivée à Caracas ! Et là, l'aventure commence : l'aéroport international de Caracas est l'un des endroits les plus dangereux du pays. Je vous avoue que je n'ai pas du tout ressenti cela. La zone avait l'air tranquille. De jour. Nous sommes accueillies par un chauffeur mandaté par l'ambassade de France. Quelques problèmes de logistique : on patiente en plein soleil. On traverse la ville en voiture. Je ne comprends RIEN à ce que dit le chauffeur, la pollution est à couper au couteau, les voitures roulent de façon anarchique. Et là, la France te manque un peu ! ah ah

 

Mercredi 25 septembre

Très longue matinée garnie de démarches administratives !

2h d'attente pour ouvrir un compte en banque, ce qui est normalement quasiment impossible pour un étranger. Il faut montrer patte blanche - recommandation personnelle de l'ambassadeur de France qui atteste de toutes mes qualités morales, photocopies des documents d'identité de l'ambassadeur et de ses proches collaborateurs. La liste est longue. Mais on y parvient. Je dispose donc d'une carte bancaire et d'un carnet de chèque.

2h autres heures d'attente pour obtenir un téléphone, et une ligne.

Et voilà la petite merveille de technologie qui va me servir de téléphone pour les 10 prochains mois (si on ne me le vole pas). N'est-il pas sexy ? Il est surtout pas cher, et passe-partout. Son petit nom c'est le Huawei ! A mi-chemin entre le jouet et le blackberry ! Et attention, il fait des photos (très moches).

Nous avons vécu notre première pluie tropicale. Ca ne rigole pas ! C'est le déluge. Heureusement nous étions à l'abri.

Autre grand moment : l'arrivée de papier toilettre dans un supermercado. Les gens arrivent par dizaine et n'hésitent pas à faire la queue jusqu'au coucher du soleil pour 4 rouleaux. Ici, tout est rationné. La dame de l'ambassade a parlé de "guerre économique". Les produits basiques sont chers ou absents. Il y a plusieurs types de supermarchés : les "socialistes" et les privés. Dans les socialistes (ceux de l'Etat), tout est rationné : tu as droit à telle quantité par personne (mais c'est facilement contournable).

On remarque très vite que la patience est de mise partout. On passe énormément de temps à attendre. Les vénézuéliens sont d'ailleurs rarement à l'heure.

Le midi, nous avons dejeuné dans un restaurant près de l'ambassade. Ici on peut boire des VRAIS jus de fruits (se llaman jugos). Jus de melon, de fraise, d'ananas ... frais et faits maison ! Très sucré et très bon, à un prix imbattable pour nous autres européens.

Il y aurait beaucoup à dire d'ailleurs sur la relation entre le peuple et le gouvernement. J'ouvre grand les yeux. Le nouveau président est pas mal présent : affiches, représentations graphiques sur les murs. Chávez aussi ! Dès l'aéroport (grande photo avec lui et des enfants). Beaucoup beaucoup de messages incitant à l'esprit d'équipe ("les grands projets nous les faisons ensemble"). Le pays se revendique clairement socialiste. Mais on nous a bien dit de ne pas nous en mêler : le pays est "politisé et polarisé" soit tu es pour soit tu es contre. Et dans les deux cas tu peux être fiché, et ça, c'est pas le top.

Caracas est juste immense. Moins sale que je ne le pensais. Mais polluée, super polluée. Les voitures crachent une fumée noire compacte. Les 4*4 pullulent : ici c'est la loi du plus fort sur la route. La conduite est arnachaïque.

Après-midi : module de sécurité, présentation du personnel de l'Ambassade.

Le soir, premier mojito (un peu déçue). Et première sortie nocturne. J'étais très étonnée de sortir de nuit. (à partir de 18h, le Venezuela craint vraiment beaucoup).

 

Jeudi 26 septembre

Le matin, 4h de "promenade" dans Caracas. Application des règles de sécurité vues la veille. Nous avons pris le métro, et le bus.

Je n'ai pas osé prendre de photos, à l'exception de celles-ci (près d'un musée peu fréquenté : au Venezuela les musées sont gratuits).

 

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L'architecture est très variée à Caracas, ces photos ne donnent pas du tout un reflet fidèle de la ville. Cette "promenade" fut très intéressante. Nous avons visité un ancien Hôtel Hilton que l'état a exproprié (ça semble être une habitude ici). Passage dans la "Sabana Grande" : une allée commerçante de Caracas. HA grand moment dans une librairie déserte : le gouvernement s'est lancé dans un vaste programme d'alphabétisation, et a imprimé de nombreux livres, qu'il vend à perte, à des prix ridicules (1,2,5,10 bolivares, ce qui correspond à quelques centimes d'euros). Et ce sont des beaux livres, pas de papier recyclé, de la couleur, et des couvertures élégantes. Si vous voulez vous faire publier, c'est le moment de venir au Venezuela, qui cherche de nouveaux talents pour promouvoir la culture et les livres. Malheureusement, les Vénézuéliens lisent très peu (d'ailleurs, c'est super mal vu de lire dans le métro !).

Le midi : déjeuner à l'Alliance française. Serveurs, vins, dessert au chocolat.

L'après-midi : stage pédagogique. Comment construire une unité didactique, comment créer un cours ludique, vivant, intéressant. Je donne pas mal de cours en France, mais là c'est très différent. Nous allons donner cours à des classes entières (entre 15 et 40 étudiants!), qui ne parlent pas français. Je suis vraiment super contente d'exporter et de promouvoir notre belle langue française. Nous sommes des "minis-ambassadeurs" de la cultura francesa. D'anciens assistants (ils sont gentils avec ce terme, on est seul devant une classe et on se débrouille pour tout : en réalité nous sommes de vrais profs!) sont venus partager leur expérience. Certains sont restés, et vivent désormais au Venezuela (comme quoi c'est pas si mal ;) ).

Le soir : cocktail avec le gratin de l'Alliance française et l'Ambassade. Discours, poignées de main, photos. Génial le cocktail en baskets/jeans. Le vin, le champagne, les petits gâteaux coulent à flot. Réchauffés par le champagne, mes compatriotes décident d'effectuer une virée en boîte de nuit. Le truc inattendu. Nous avons été méga fouillés. On m'a confisqué un stylo. J'ai assisté à mon tout premier strip-tease (j'ai réussi à placer ambassade et strip-tease dans le même paragraphe). C'était HOT. Mais c'est pas mon truc. C'était proche du po*no. Bref !

 

Vendredi 27 septembre

Les taxis se défilent les uns après les autres pour nous mener à l'aéroport - mon collègue et moi. Finalement nous y parvenons. Les aventures de taxis voleurs ou kidnappeurs sont courantes, nous sommes très prudents. Embarquement dans un vieux coucou : départ pour les montagnes !

 

30 septembre 2013

Primeras impresiones - Por qué viajas ?

 

Pour aujourd'hui, un article un peu moins touriste et un peu plus personnel. Je vais être carrément impudique pour une fois.

Certains d'entre vous me demandent si j'ai peur, si j'ai le mal du pays, si je regrette mon choix.

Oui, j'ai peur. Un peu. Parfois. Je débarque sur un continent qui m'est complètement inconnu, ou les moeurs et les normes sont très différentes de chez nous. J'ai entendu les on-dit, les rumeurs, les chiffres, les réalités. Je les garde en mémoire, la prudence est de mise. Mais pour autant, il ne faut pas sombrer dans la paranoïa. Je compte en profiter !

Non, je n'ai pas le mal du pays. Je suis plutôt du genre à avoir "le mal du voyage". En France, j'ai toujours cette frustration de ne pas en faire assez, de ne pas en voir assez. Cette peur de passer à côté d'autre chose, d'être enfermée dans un moule prédéfini, statique. Alors je travaille après les cours, et le week-end, pour payer le loyer et le quotidien, mais aussi des voyages ! Je ne sais pas pourquoi j’éprouve autant ce besoin, parce que paradoxalement je suis quelqu'un de solitaire et qui aime avoir son petit confort. Presque casanière. A l'origine de cette démangeaison du sac à dos, il y a de la curiosité, bien sûr. L’envie d’ailleurs, de se détacher du quotidien. Mais aussi cette envie de voir comment on vit ailleurs. Je ne suis pas sûre que la société telle qu’on l’a construite soit la clé de l’épanouissement.  Qui nous dit que cette femme travaillant la terre avec son mari, pauvrement vêtue, sans babioles technologiques, les cheveux au vent et les pieds nus, n’est pas plus épanouie qu’une occidentale ? Qui nous dit que l’enfant roi européen qui se roule au sol dans le supermarché, dépassé par des pulsions de consommation qu’il ne comprend même pas, est plus heureux que cet enfant qui s’amuse avec la bouse des vaches à même le sol ? Voilà peut-être ce que je cherche ailleurs, une autre définition du bonheur. Un autre regard que celui que l'on nous dicte. Du recul. De l’apaisement.

Donc non, je ne regrette pas mon choix. La France va me manquer, ma famille et mes amis vont terriblement me manquer, mes pieds me démangent déjà (fucking mosquitos), mais pour le moment je ne regrette pas. Là, tout de suite, je suis heureuse. J'avais besoin de ça, d'être confrontée à autre chose, de bousculer mon quotidien, de m'éloigner des soucis français. J'ai besoin d'apprendre, de voyager, de toujours m'émerveiller. Ok, ce ne sera pas toujours rose, je le sais. Mais pour l'instant, je savoure.

 

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28 septembre 2013

Comida venezolana

 

Comme je n'ai pas encore commencé à travailler, j'ai un peu de temps pour écrire. Parlons alimentation !

 

Nourriture et pénurie

Et oui, au Venezuela, qui dit nourriture, dit pénurie ! C'est indissociable.

Mon approche de la nourriture vénézuélienne sera forcément lacunaire.  Ok ça fait vraiment gros touriste de photographier sa nourriture, mais je m'en fous ! (j'étais seule en plus) Commençons par les plats traditionnels :

L'arepa :

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  L'arepa est une petite galette, une sorte de petit pain de maïs blanc que l'on garni des produits que  l'on arrive à dégoter : fromage, jambon, viande, haricots, oeufs, salade, etc.

 Je l'ai garnie de fromage (bien différent du nôtre, il a moins de saveur et est plus salé) et de crème de lait (une sorte de crème fraîche). Entre la matière grasse (beurre, margarine ou crème) et l'épaisseur de l'arrepa, autant vous dire que ça nourrit son homme !

 

 

    

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Je ne m'y connais pas encore très bien, mais je crois que l'arrepa se mange au petit-déjeuner, ou en guise d'en-cas. Petit déjà vénézuélien de ce matin  : deux arrepas garnies de fromage et de crème, et un jus de melon (pressé maison) auquel on rajoute un sachet de sucre.

 

La cachapa :

 

La photo n'est pas de moi, même si j'ai déjà eu l'occasion de tester cette galette. Je ne suis pas trop fan, car la pâte de maïs jaune est sucrée. Le sucré/salé ne me dérange pas du tout, au contraire, mais je trouve qu'elle a un goût très prononcé, qui prend le dessus sur le fromage, qui est assez fade.

La cachapa est garnie de queso de mano (un fromage fabriqué à la main). La cachapa est servie chaude, accompagnée d'une boisson sucrée.

Là encore, c'est copieux. Là encore, c'est pas très bon pour la ligne (les hommes vénézuéliens ont tous de confortables bides, les femmes aussi mais c'est autre chose, j'en parlerai plus tard)

 

Je complèterai cet article au fur et à mesure de mes découvertes culinaires et gustatives !

 

 

Pénuries

Chez nous, on est à fond dans la société de (sur)consommation. Ca dégouline de partout : supermarchés et hypermarchés proposent une grande variété de produits, et de marques différentes. C'est accessible, et on ne manque de rien ! (tant qu'on a de l'argent bien sûr).

Ici, c'est très différent ... ! Les produits basiques sont rares : farine, lait, sucre, huile d'olive sont absents des rayons, et s'ils sont présents, ils sont chers ! J'ai vu de l'huile d'olive à 280 bolivares ce matin (quand on est payé 2500, ça représente plus de 10% du salaire : vous vous voyez dépenser 10% de votre salaire pour une bouteille d'huile d'olive ?!).

Mais le produit qui remporte la palme de la pénurie : le papier toilette ! Ca peut faire rire en France. Dès qu'il y a un arrivage les gens se précipitent au supermarché, et font la queue pendant des heures, voire une demie-journée entière. L'arrivage du PQ c'est un peu Noël au Venezuela. Du coup, j'ai déjà récupéré le papier toilette de l'hôtel qui nous a accueillis les trois premiers jours à Caracas. (et oui!)

Des personnes se sont fait braquer pour du papier toilette ! C'est un autre monde.

 

 

 

 

 

 

28 septembre 2013

Caracas

 

Este_de_Caracas

 

Ah Caracas ...

Mes petits Français, à quoi pensez-vous en lisant ce nom ? Exotisme, tourisme, mer, plage de sable fin ? Ou alors pollution, criminalité, homicide ? Ou peut-être que c'est trop lointain et que ça ne vous évoque rien.

La photo n'est pas de moi. J'ai pris très très peu de photos à Caracas, uniquement dans des lieux fermés et protégés. Sortir son appareil - aussi vieux et archaïque soit-il - représente un risque. Un risque de se faire braquer, de se retrouver avec une arme sur la tempe. Parce que c'est un signe de richesse. Tout simplement. Je vais commencer par ce thème : l'insécurité.

 

L'insécurité

Je commence ce blog bien négativement. Mais c'est l'une des premières choses à savoir à propos de Caracas et du Venezuela en général ! On nous met en garde très rapidement. Le but est de se fondre dans la masse, de ne pas attirer l'attention. Je ne saurai pas expliquer cette "culture de la violence" (dixit le commissaire de l'ambassade de France, qui nous a reçus personnellement pour nous mettre en garde).


Quelques chiffres (même source) :

12 millions d'armes circulent dans Caracas (officiellement) pour 28 millions d'habitants. Si l'on retire les enfants, un adulte sur deux porte une arme.

20 000 homicides par an (contre 700 en France).

 

On doit éviter de rester statique, être en mouvement limite le risque d'agression (sans pour autant l'annuler). Se promener seul est une mauvaise idée. Il ne faut pas porter de bijoux, de montre, d'alliance, en pleine rue. Les téléphones portables ne doivent pas être utilisés dans la rue et dans les transports en commun. Les apparails photos tapent à l'oeil (du type réflex) sont à bannir.

Les vénézuéliens en général semblent férus de technologie ! Mais les portables coûtent très très chers, comparativement aux salaires. Pour un samsung galaxy, il faut compter 35 000 bolivares. Quand on sait qu'un prof d'université est payé 2500 par mois ... Je vous laisse imaginer l'importance de la somme ... Et bien sûr, tout le monde veut un téléphone dernier cri ! (il n'y a pas trop d'iphones ici, Samsung et Blackberry sont beaucoup plus populaires). Vu le prix d'un mobile, ça vaut le coup de braquer un mec avec un super téléphone, car ça représente des mois, voire des années de salaire ! J'ai donc acquis une espèce de copie du blackberry à 800 bolivares, en espérant que ça n'attire pas trop l'attention. Déjà avec ma peau super blanche (bronzage bibliothèque) je fais tache.

Il y a tout un tas de recommandations. Par exemple, les sacs en bandoulière ne doivent pas être portés du côté de la route, car le risque est grand de se le faire voler par un motard. Etrangement, les motards (los motorizados) sont perçus comme un groupe social à part entière. Selon le commissaire de police, ils sont responsables d'une grande partie des vols. Etre motard est donc assez mal perçu ici ... (Je ne sais pas trop quoi penser de cela. Bouc-émissaire, ou vrai danger ?).

On nous recommande de TOUJOURS prévoir une petite somme d'argent à donner en cas d'agressions. L'argent doit être réparti (sacs, poche gauche, poche droite, etc). Si l'on n'a rien à donner à un voleur, on peut tout simplement se retrouver avec une balle dans la tête et finir par se vider de son sang sur le trottoir. Il y a quelques années, un erasmus s'est fait buter dans les toilettes d'une boîte de nuit pour avoir refuser de donner son sac à un voleur (au Mexique). On ne doit jamais résister à une tentative de braquage. Jamais.

Voilà une petite esquisse générale et rapide de l'insécurité au Venezuela, présenté comme l'un des pays "les plus violents et les plus dangereux du monde". Depuis quelques années, le pays est même considéré comme étant plus dangereux que la Colombie (dans mon petit imaginaire français restreint, c'était le contraire, je le reconnais).

Bref, il va falloir faire attention, être toujours un peu sur ses gardes, sans pour autant tomber dans la paranoïa. Je ne sais pas si je suis bien claire, je suis encore pas mal fatiguée.

Bientôt des nouvelles beaucoup plus positives ! 

Besos

Laura

 

 

 

 

 

 

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Récit de voyage - Venezuela !
  • Du 24 septembre 2013 à août 2014, j'abandonne la France pour travailler au Venezuela ! Ici, tout est différent : l'architecture, la culture, les gens, la sécurité, la nourriture, les paysages, ... Découvrez avec moi ce pays atypique.
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